mercredi 21 octobre 2009

Les bronzés

Le Parti conservateur du Canada compte dans ses rangs d'illustres bronzés, plus préoccupés par leur apparence que par les subtilités des relations internationales.

Certains de ces joyeux lurons ont repoussé récemment les limites du ridicule en confondant fonds publics et caisse de parti, ou à tout le moins ont sciemment créé un flou dans l'esprit des leurs brebis en associant le gouvernement avec leur parti politique. Comment ces individus, qui clairement ne comprennent pas les responsabilités qui leur sont confiées, peuvent-il représenter le peuple? Comment en sommes-nous arrivés là? Bah, l'important c'est d'être bien bronzé...


mercredi 7 octobre 2009

Le mercenaire

Certains individus clament haut et fort leur opinion sur un sujet d'intérêt public et dans les faits agissent en totale contradiction avec cette opinion. L'ancien ministre de la santé Philippe Couillard est l'un de ceux-là; d'une part il plaide pour un système de santé public fort et de l'autre il travaille à le miner en travaillant pour une firme qui espère tirer profit de procédures médicales! Esprit mercenaire? Certainement! Pourquoi accepte-t-on d'aller travailler en Arabie Saoudite, comme l'a fait M. Couillard entre 1992 et 1996? Pour la qualité de la recherche universitaire? Pour vivre l'expérience d'une société ouverte sur le monde qui favorise l'épanouissement des individus qui la composent? Pour la douceur du climat? Bien sûr que non! Plutôt pour les pétro-dollars que cela représente...

Ce passage au privé laisse songeur. Un ministre devrait avoir fait la démonstration au long de sa carrière qu'il a fait de l'État sa vocation première, qu'il est un fonctionnaire qui croit au rôle civilisateur de l'État et qui travaille à l'améliorer tout au long de sa carrière, pas seulement entre deux contrats de mercenaire. Quel message ce passage au privé envoit-il? C'est plus payant, au diable la mission de l'État!

Le plus scandaleux dans tout ça est probablement la décision de l'Université McGill d'embaucher Couillard comme chercheur principal, un poste partagé entre les facultés de médecine et de droit. M. Couillard n'a clairement pas le profil académique pour ce genre de poste et la nomination semble politique et non fondée sur le mérite. Quoiqu'il en soit, Couillard devra enseigner. Voyons ce que le site http://www.mcgill.ca/healthlaw/courses/ disait en avril 2009 à propos du cours CMPL 642:
CMPL 642
3 credits
Law and Health Care

Comparative Law: The study of legal and ethical issues raised in medicine and healthcare with a particular focus upon the relationship between patient and healthcare professionals.

Offered by: Comparative Law

   * Limited enrolment.

   * Terms
         o Fall 2009
   * Instructors
         o Philippe Couillard
Intéressant n'est-ce pas? Philippe Couillard et ethical issues rassemblés! Ça promet! Voyons ce que dit ce même site en octobre 2009:
CMPL 642
3 credits
Law and Health Care
Comparative Law: The study of legal and ethical issues raised in medicine and healthcare with a particular focus upon the relationship between patient and healthcare professionals.
Offered by: Comparative Law
  • Limited enrolment.
  • Terms


    • Fall 2009
    • Winter 2010


  • Instructors


    • There are no professors associated with this course for the 2009-2010 academic year.

Apperemment, M. Couillard a d'autres chats à fouetter, comme siéger sur le conseil d'administration d'une compagnie minière ou de Secor par exemple.   Et que dire de ses liens douteux avec Arthur Porter? C'est ça être un vrai mercenaire!

samedi 3 octobre 2009

Les imposteurs

Mentir dans son CV est tout à fait disgracieux. Le cas d'Éric Caire est probablement inoffensif et reflète l'inexpérience du monsieur. Les vrais imposteurs savent comment s'y prendre. Oubliez les tirets manquants et autres bévues commises par des subalternes. Si vous voulez vous faire respecter, faites comme Claude Garcia: mentionnez que vous possédez une scolarité de doctorat. C'est simple, efficace et tout à fait légal. Mais ça signifie la même chose que dans le cas de M. Caire: le diplôme n'a pas été obtenu. Sinon, M. Garcia pavanerait assurément avec le suffixe Ph.D. au bout de son nom, comme d'autres utilisent ces suffixes pour justifier des titres creux comme Senior Business Advisor. Cette manie de se vautrer dans les suffixes est-elle liée à un trouble de la personnalité narcissique? En tous les cas, c'est ce genre d'individus qui siègent sur le conseil d'administration de l'Agence des PPP du Québec ou qui utilisent de soi-disant instituts pour légitimer leur verbiage pseudo-académique.

Pourquoi donc certaines personnes tiennent-elles absolument à ajouter scolarité de doctorat dans leur CV? Pour se donner une certaine crédibilité, surtout quand vient le temps de donner son illustre point de vue sur des questions ayant trait aux sciences économiques. La privatisation d'Hydro-Québec par exemple...